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Le blog  des echos

TAMAZGHA:quel sera son sort?

9 Mars 2011 , Rédigé par Dzecho Publié dans #TAMAZGHA CE N'EST PAS DES MIRAGES

Défendre l’identité amazighe d’Afrique du Nord

S’il y a aujourd’hui une réalité qu’on ne peut cacher, c’est bien l’identité réelle de l’Afrique du Nord falsifiée et transformée, par des dictateurs corrompus et criminels arabo-islamistes, en “Maghreb arabe” en février 1989.

Depuis quand l’Afrique du Nord a perdu son Nord ? disait le grand Kateb Yacine.

Ces dictateurs, islamo-baathistes, ont atteint l’apogée du mensonge et de la langue de bois. Ils nous ont colonisés, étouffés, assassinés, marginalisés, avec la complicité de l’Occident et ce sous les applaudissement de certains supplétifs que l’arabo-islamisme que l’histoire jugera.

Ses criminels de l’humanité qui ont falsifié l’histoire de l’Afrique du Nord, ont étouffé la langue et la culture amazighe, marginalisé et arabisé le peuple premier, sans parler des assassinats et emprisonnements de tous ceux qui se réclamaient et défendaient leur identité amazighe dans leurs propres fiefs.

Le père du théâtre algérien le grand écrivain Kateb Yacine disait : « L’Algérie française a duré cent trente deux ans. L’arabo-islamisme dure depuis treize siècles ! L’aliénation la plus profonde, ce n’est plus de se croire Français mais de se croire Arabe. Or il n’y a pas de race arabe, ni de nation arabe. Il y a une langue sacrée, la langue du Coran, dont les dirigeants se servent pour masquer au peuple sa propre identité. »

L’identité première de l’Afrique du Nord est l’une des composantes essentielles de notre personnalité. Malheureusement en ce début de 21e siècle il n’en est nullement question. Les débats semblent porter sur des détails sans importance, alors que l’aspect fondamental identitaire est délibérément ignoré.

Le grand poète et écrivain kabyle Jean Lmouhoub Amrouche disait : « On peut affamer les corps, on peut battre les volontés, mâter la fierté la plus dur sur l’enclume du mépris. On ne peut assécher les sources profondes où l’âme orpheline par mille radicelles invisibles suce le lait de la liberté.
Nous voulons la patrie de nos pères, la langue de nos mères, la mélodie de nos songes et de nos chants sur nos berceaux et sur nos tombes. Nous ne voulons plus errer en exil dans le présent sans mémoire et sans avenir.
 »

Tout le monde comprend bien que notre identité véhicule des valeurs culturelles et les civilisations de toute l’Afrique du Nord.

La grande dame de culture et pionnière romancière kabyle Taos Amrouche disait :
« Il trichent avec eux-mêmes, et ils trichent avec l’histoire, les dirigeants des pays Nord-Africains qui tentent d’éliminer la culture berbère.
Nos bijoux sont exposés, nos poèmes, énigmes, contes et chansons sont répertoriés, partout ailleurs à l’étranger, à quoi serviront alors vos lois et vos discours
 ? »

Notre identité entre les mains du colonialisme, a survécu à des siècles d’aliénations et de marginalisations. Grâce à ses hommes et ses femmes, sans parler de ses grandes richesses universelles, cette identité est sauvée de l’oubli et de la mort de ses ennemis criminels, les islamo-baathistes.

Le célèbre chercheur anthropologue, ethnologue et écrivain Mouloud Mammeri disait :
« Le temps n’est plus où une culture pouvait se tuer dans l’ombre, par la violence ouverte, et quelquefois avec l’acquiescement aliéné des victimes. En ce siècle de monde rapetissé, où les contraintes d’une civilisation technicienne tendent à niveler la vie des hommes, désormais la somme des variantes civilisationnelles fait peau de chagrin ; il n’est pas vain d’en pouvoir sauvegarder le plus grand nombre. »

Pour étouffer l’existence de notre identité amazighe et de notre peuple, les arabo-islamistes ont marginalisé et falsifié notre histoire au profit de la langue et la culture importées de la péninsule arabique.

Mais comme disait le doyen des écrivains kabyles le célèbre Mouloud Feraoun : « Le peuple se réveillera un jour, fatigué de cette mal vie. Une force rentrera en lui, il en aura marre ! Alors il se servira de sa force pour demander des comptes à ceux qui ont plongé son sommeil et qui l’ont plongé dans l’injustice totale. Je sais que j’appartiens à un peuple digne qui est grand et restera grand. Je sais qu’il vient de secouer un siècle de sommeil où l’a plongé une injustice défaite, que rien désormais ne saurait l’y replonger, qu’il est prêt à aller de l’avant pour saisir à son tour ce flambeau que s’arrachent les peuples et je sais qu’il le gardera très longtemps. »

A bon entendeur salut.

Yahia YANES (Enseignant, poète et écrivain.)

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